Puy La Besse
et les
tumulus autour des Roches Brunagères
(Tumulus: butte recouvrant une sépulture qui n’a pas de couloir d’accès. Accumulation artificielle, circulaire ou non, de terre et de
pierres qui recouvre une chambre mortuaire.)
La montée au puy La Besse est rapide depuis la table d’orientation.
On y jouit d’un des plus beaux points de vue de la région.
Le tumulus du sommet fait partie d’un groupe de trois, visible sur les photos aériennes. Ils semblent suivre
une hypothétique ligne de crêtes, peut-être une route de grands voyageurs. Il est assez remarquable de
constater que le chemin actuel épouse en grande partie cette ligne de crêtes. Serait-ce le même depuis
5000 ans ? Du sud-est au nord-est de Quenouille, nous avons ainsi : le tumulus du Puy la Besse, les
Cabanes de Charroux (ou Charraux) et un troisième tumulus sans nom, assez difficile d’accès, sur une colline appelée
les Termets.
Leur histoire est assez mystérieuse. Pour certains, il s’agirait de simples points de repère sur la route des crêtes
des grands voyageurs de l’Antiquité ou du Moyen-Âge. Pour d’autres, ce sont des tertres funéraires
soigneusement construits. Leur datation est assez délicate : entre 2000 et 4000 av. J.-C., d’après les historiens.
En observant attentivement ces tumulus, on peut noter très probablement deux périodes de construction. La
structure est en effet assez différente entre le dallage du tertre, pierrier à peu près circulaire et visiblement très
ancien, et les petites pyramides, d’architecture plus élaborée, certainement plus récentes.
Sur chaque tumulus, il existe donc plusieurs petites constructions, une principale, à peu près centrale, et deux
ou trois périphériques, ainsi que des « creux » pouvant correspondre avec un effondrement du pierrier
(chambres souterraines ?). Ces constructions sont très récentes, oeuvres soit de randonneurs qui s’amusent,
soit d’apprentis maçons qui s’exercent aux murs de pierres sèches.
Autre question : est-ce que ce sont des tumulus ? En effet, les tumulus connus sont des buttes de terre et de
pierre. Il y a une élévation volontaire du terrain. Ici, peu d’élévation, un simple pierrier au sommet d’une
colline. On ne peut même pas parler de cairn, construction en pierres sèches. Des fouilles éclaireraient peut-être le problème.
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